Les Six Heures pour la Palestine le 28 novembre 2009 à Evry

Malgré la défection de la mairie d'Evry, les Six Heures pour la Palestine à Evry ont une fois de plus été un grand succès. Elles ont réuni plus de 250 personnes  qui ont partagé ce moment privilégié pour s’informer et échanger sur la situation concrète en Palestine, les enjeux réels du conflit israélo-palestinien, la richesse de la culture palestinienne et la force de sa société civile.
Vous trouverez ci-dessous un compte rendu plus détaillé, des documents à télécharger, des liens internet sur les sites de Bil'In et des intervenants.
Evry Palestine tient à remercier chaleureusement l'UD CGT et FSU 91 qui nous ont invité à tenir cette manifestation dans la vaste salle de la Maison des Syndicats, les 19 partis, associations et syndicats qui ont soutenu cette manifestation (*), et toutes les associations qui ont participé activement à ces 6 Heures.
(*)ont signé le communiqué de soutien : Amnesty International Groupe 74, APEL-Egalité, Artisans du Monde Evry, ASAPA, ATTAC Centre Essonne, CICUP, Evry Palestine, FSU 91, Gauche Unitaire 91, JC 91, Ligue des Droits de l’Homme, Maison du Monde, NPA 91, PCF Evry, Parti de Gauche Evry Corbeil, PRG Essonne, Ris Solidarité Palestine, les VERTS Centre Essonne, les VERTS Essonne Ecologie

Six Heures pour la Palestine,Evry, novembre 2009Six Heures pour la Palestine, novembre 2009Ce sont plus de 250 personnes qui ont participé à la quatrième édition des Six Heures pour la Palestine le 28 novembre dernier. stand Evry PalestinestandCet événement, organisé par Evry Palestine avec le soutien de 19 associations, partis et syndicats d'Evry et de l'Essonne, s'est tenu à la Maison des Syndicats à l'invitation de l'UD CGT et de FSU 91. Le mot d'ordre de ces Six Heures 2009 : vivre et résister en Palestine, agir aujourd'hui pour une paix réelle.

A travers les témoignages, les interventions, les débats, les expositions, tous de grande qualité, ce sont quatre thèmes principaux qui ont été traités lors de ces Six Heures :

La situation dans la Bande de Gaza, dix mois après l'opération militaire israélienne et aSix Heures, témoignage des éluslors que le blocus ne se relâche pas : ce thème était particulièrement présent au retour d'une mission du Conseil Général de l'Essonne, organisée et accompagnée par Evry Palestine, qui avait réussi début novembre à entrer dans la Bande de Gaza. Le témoignage d'Evry Palestine a mis en évidence la situation terrible de la Bande de Gaza, mais aussi la formidable énergie de la population pour continuer à vivre. Deux élus du Conseil Général, Patrice Finel et Bruno Piriou, ont témoigné de ce qu'ils ont vu, de leur analyse politique de la situation, de leur volonté d'agir à leur retour.
--> télécharger le document de 4 pages que nous avons réalisé à notre retour de Gaza

2. La résistance populaire non violente contre le mur et la colonisation 
Six Heures, témoignage Bil'In
Nous avons entendu le témoignage très émouvant d'une militante et d'un militant de la résistance populaire non violente du village de Bil'In, qui lutte depuis 5 ans contre le mur et la confiscation de ses terres, et l'intervention d'une jeune militante israélienne des "anarchistes contre le mur" qui soutient leur combat et participe à leurs manifestations hebdomadaires. C'est une lutte exemplaire, encore trop peu connue en France, qui gagne de nouveaux villages qui eux aussi subissent le mur et la confiscation de leurs terres. Le soutien à cette lutte par des militants israéliens demande aussi beaucoup de courage, face à une population israélienne de plus en plus gagnée par la négation de l'autre.
--> voir le site internet (version française) de la résistance populaire non violente à Bil'In

intervention de Michèle Sibony3. De l'impunité aux sanctions : l'impunité dont jouit l'Etat d'Israël, qui ne respecte pas les conventions internationales et poursuit la colonisation, est le plus grand obstacle à la paix. C'est sur ce thème qu'Ariel Cypel, metteur en scène israélien engagé et directeur artistique de Confluences à Paris, a animé une discussion sur la base d'extraits de films palestiniens et israéliens. Mais cette impunité doit cesser, comme nous l'ont demandé nos intelocuteurs palestiniens de Gaza qui demandent que le rapport Goldstone soit mis en application. Et, comme nous l'a rappelé Michèle Sibony lors du débat final, la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions est un formidable outil citoyen, doté d'une solide charte éthique, qui commence à montrer son efficacité sur le plan intenational.
--> voir le site de la campagne BDS en France
4. Quel avenir pour une paix réelle ? intervention Safwat Ibraghit
C'était le thème du débat final, avec Denis Sieffert (directeur de la rédaction de Politis), Michèle Sibony (UJFP), Safwat Ibraghith (Délégation Générale de la Palestine en France), Najat et Nabil Abu Rahmah  (Bil'In), Anat Guthmann (anarchistes contre le mur). Tous ont souligné qu'avec le refus israélien d'arrêter la colonisation, la résistance palestinienne arrive à un tournant. Comment retrouver l'unité du peuple palestinien ? Une solution à deux Etats est-elle encore viable? L'Autorité Palestinienne devrait-elle se dissoudre elle-même comme elle y a un moment pensé, ou l'OLP doit-elle au contraire accélérer la proclamation de l'Etat palestinien ? Safwath Ibraghit a rappelé que les enjeux sont immenses mais que le peuple palestinien est adulte, et que c'est donc au peuple palestinien qu'il reviendra de décider de la proclamation d'un Etat Palestinien et de la forme qu'elle devra prendre.

Participation à la campagne de la plateforme des ONG pour la Palestine, contre le blocus de Gaza

Le 28 novembre, partout en France, des manifestations ont eu lieu pour protester contre le blocus de Gaza. Dans plusieurs villes dont Paris, les manifestants ont constitué des pyramides de produit dont l'entreé est interdite dans la Bande de Gaza. A Evry, nous avons été 16 partis et associations à nous engager dans cette action. Elle a pris la forme d'un carton symbolique, à l'entrée de la Maison des Syndicats où se tenaient nos Six Heures, sur lequel nous avions disposé des cahiers d'écolier, des crayons, des livres scolaires, dont les autorités militaires d'occupation interdisent l'entrée dans la Bande de  Gaza.