Evry Palestine 2011-4
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Grand succès de la campagne "Un Bateau pour Gaza - France", à l'initiative d'une soixantaine d'organisations (associations, partis politiques, syndicats) : les 500.000 euros nécessaires à l'achat et à l'affrètement du bateau ont été réunis grâce à une formidable mobilisation, dans toute la France.
Le bateau va partir, et ce sera dans la troisième semaine de juin, de Marseille. Il rejoindra la deuxième flottille de la liberté, forte d'une quinzaine de bateaux du monde entier. Il aura à son bord de nombreuses personnalités venues exiger la fin immédiate du blocus de Gaza et l'application du droit international, et emportera aussi une aide humanitaire.
Continuez à soutenir et à adresser vos dons pour le Bateau.
Participez au grand meeting qui aura lieu à la Bourse du Travail à Paris, le mardi 31 mai à 19h30, en présence de représentants de nombreux partis politiques, voir l'appel.
Ecrivez à vos élus pour leur demander de signer le texte de soutien, déjà signé par 172 personnalités, dont les secrétaires nationaux des syndicats CGT, FSU, CFDT et Solidaires.
Voir l'article sur Mediapart.
Signez l'appel sur le site de la campagne.
Nous vous tiendrons informés et proposerons de nouvelles initiatives au départ du Bateau et pendant sa mission.
A l'appel d'Evry Palestine, P.E.A.C.E. et RiSolidarité Palestine, et avec le soutien du Collectif Palestine Evry Essonne, une centaine de personnes ont participé à un meeting, le vendredi 13 mai, avec Abdallah Abou Rahma, coordinateur du Comité Populaire contre le Mur et les Colonies du village de Bil'in, et Gaï Elhanan, miltant anticolonialiste israélien et comédien engagé.
Après une introduction sur la situation très difficile en Cisjordanie – le mur construit sur les terres agricoles palestiniennes, confisquant des réserves d’eau souterraine, coupant plusieurs villages, l’implantation de colonies toujours plus nombreuses - Abdallah et Gaï nous ont parlé de leur cheminement vers le choix de la résistance non-violente. Résistance pacifique qui fait face à la violence des soldats israéliens, comme le montrait le film projeté en ouverture du meeting. Cette violence est institutionnalisée dans la population israélienne, nous a dit Gaï, qui nous a également fait part du mouvement contre les confiscations de maisons à Sheikh Jarrah (Jérusalem Est) et de la résistance à Silwan où un jeune venait d'être tué le jour du meeting.
Ce type de résistance rencontre l’adhésion de tous les partis ainsi que de l’Autorité palestinienne. Beaucoup de Palestiniens se réclament désormais de la résistance non-violente de Bil’in a affirmé Abdallah.
Tous deux nous ont fait part de leur détermination à poursuivre jusqu’au bout leur combat pacifiste en dépit des intimidations et agressions de l’état israélien qui prend conscience du danger que représente cette forme de résistance - Abdallah a été emprisonné pendant 16 mois. Pour eux, la résistance non-violente est plus forte que les armes des soldats israéliens. Abdallah a rappelé combien la présence des internationaux était importante à Bil’in puisqu’elle contribue à tempérer la riposte des soldats vis à vis des manifestants et qu’elle offre à l’évènement une plus grande visibilité.
Dans le cadre du colloque international "Dynamique de la culture de la paix" organisé par l'université d'Evry -Val -d'Essonne le 9 10 et 11 mai, Ziad Medoukh,responsable du département de Français de l'université Al Aqsa de Gaza est intervenu sur "La résistance par la non violence en Palestine".
Sans remettre en cause la légitimité de toutes les formes de résistance y compris militaire contre l'armée israélienne, l'occupation et la colonisation, Ziad Medoukh a expliqué comment le peuple palestinien a fait le choix de la résistance non violente. Celle-ci s'exprime à Gaza par l'attachement à la terre et la volonté de la cultiver malgré les menaces de l'armée israélienne (notamment dans les "zones tampon" près de la frontière), par le maintien de l'activité de pêche malgré les restrictions de plus en plus sévères, par l'attachement à l'éducation qui concerne 95% de la jeunesse.
Le mouvement populaire du 15 mars à Gaza et en Cisjordanie a montré la réponse de milliers de Palestiniennes et Palestiniens à l'appel citoyen lancé via les réseaux sociaux pour l'unité nationale et la fin de l'occupation. Il a favorisé l'accord de réconciliation entre les différents mouvements palestiniens signés au Caire sous médiation égyptienne.
La participation de Ziad Medoukh à ce colloque est le fruit d'une collaboration entre l'université d'Evry et le département français de l'université Al- Aqsa élaborée lors du voyage des conseillers généraux de l'Essonne à Gaza en novembre 2009 co-organisé par notre association.
A
lire : les trois defis du gouvernement d'union
nationale en Palestine par Ziad Medoukh
A la différence des années précédentes, la journée de la Nakba n'a pas été un simple commémoration de la "Catastrophe" qu'ont subi les Palestiniens en 48 lorsqu'ils ont été chassé de force de leur patrie par les milices sionistes dès l'adoption du plan de partage de la Palestine à l'ONU (29 nov 47). Cette mobilisation a été sans précédent en nombre, mais surtout elle a été observée partout : à Gaza, en Égypte, en Jordanie, en Cisjordanie et parmi les Palestiniens de 1948, c’est-à-dire ceux vivant en Israël.
Pour les réfugiés palestiniens,cette journée était
le point de départ d'un mouvement de tout le peuple palestinien en exil
et sous occupation pour l'application du droit au retour
au-delà de la reconnaissance de l'Etat palestinien par la communauté
internationale. "Frapper à la porte d’Israël" s’avère dangereux: la
commémoration a été ensanglantée par des violences sans précédent, qui
ont fait au moins 16 morts et des centaines de blessés, la plupart à la
périphérie des territoires palestiniens, dans le Golan syrien occupé,
et au Liban.
Voir le rapport du Centre Palestinien des Droits
de l'Homme pour la période du 12 au 18 mai.
A lire : Quand "la révolution arabe frappe aux portes d’Israël" Pierre Barbancey
Les autorités palestiniennes demanderont en
septembre leur reconnaissance comme État-membre des Nations unies, dans
ses frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Lire la suite
Lire également l'interpellation du gouvernement français
sur ce sujet par l'AFPS en décembre dernier.
L'admission à
l'ONU n'apportera pas de réponse définitive
aux revendications palestiniennes concernant l'occupation,
les colonies, la reconnaissance du droit au retour des réfugiés, mais
elle constitue une étape politique importante pour la
reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien devant
l'impasse de toute négociation de paix
Elle offrira aux Palestiniens l'accès à de nombreux organes
de l'ONU, et clarifiera pour l'opinion publique les termes de la
solution.
Le gouvernement de B. Nétanyahou mène une campagne contre cette
reconnaissance, tout en accentuant sa politique de colonisation, de
répression, d'annexion territoriale et d'épuration ethnique.
L’Etat palestinien, c’est maintenant. Signez l'appel lancé par un groupe de personnalités
Mardi 31 mai, à partir de 19h30, à Paris : meeting de soutien à la campagne "un Bateau français pour Gaza" en présence de représentants de nombreux partis politiques - Bourse du Travail, 85 rue Charlot, Paris 10ème.
Vendredi 3 juin à 20h30, Maison du Monde, réunion mensuelle d'Evry Palestine.
Mercredi 15 juin à 20h30, Maison du Monde, à confirmer, rencontre amicale, film et discussion avec deux animateurs de la résistance populaire non violente de Wadi Rahal, village au sud de Bethleem en lutte contre le mur et l'occupation.
Jeudi
16 juin à Juvisy : Table ronde et
spectacle avec la troupe du théâtre AL Rowwad, du camp de
réfugiés d’Aïda près de Bethléem.
à 18h30 : Table ronde sur « La
résistance par la culture en Palestine »,
à 20h30, spectacle théâtral « Handhala ».
Tarifs : 7 € pour adultes, gratuit pour les enfants jusqu’à 18 ans.
A l’espace Jean Lurçat, place du Maréchal Leclerc, Juvisy
3ème semaine de juin : départ du Bateau de Marseille... et des autres bateaux de la Flottille du monde entier, dont nous suivrons bien sûr la mission les jours suivants
Jeudi 23 juin de 18h à 22h au Petit Ney, 10
avenue de la Porte Montmartre 75018 Paris
Hommage de la mission civile judéo-arabe d’octobre 2010 en Palestine à
Juliano Mer Khamis, acteur et réalisateur
israélo-palestinien, et directeur du Théâtre de la
Liberté de Jénine, assassiné le 4 avril devant le théâtre qu’il a fondé
dans le camp de réfugiés en 2006.
Mercredi 29 juin, à 20h00, au Centre Culturel Sidney Bechet à Grigny, projection du film Gaza-strophe Palestine et débat avec l'un des réalisateurs.
Et toujours, toutes les deux semaines, vous pouvez nous retrouver le samedi de 15h30 à 17h00 place de l'Agora ; prochain rassemblement le 4 juin.
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